Jules se révèle

Mais... même si je n'y arrive pas j'essaie de réfléchir et de comprendre, faut pas croire...

Comme Chance, je pensais que la présence d'un autre chien qui fait calmement l'exercice servait à donner confiance au "petit nouveau", et à lui faire comprendre qu'il n'y avait pas de danger.

Et, par la même occasion, comme quand on les fait monter dans la voiture, ça apprend à Jules à "travailler" dans le calme avec un autre chien, non ?

Quant à penser que le Jules soit capable de "s'appliquer" rien que pour rassurer l'autre, et/ou lui montrer comment faire... je sais bien que je surestime son intelligence, mais faut peut-être pas trop pousser ???
Et s'il le fait pour me faire plaisir, ce serait déjà formidable

Ce matin dans la forêt, le Jules, particulièrement excité par le bruit des coups de fusil et les bonnes odeurs de gibier, ne cessait de s'enfoncer dans les taillis, revenant scrupuleusement sur ses pas pour détortiller sa longe.

Mais...ce qui devait arriver arriva : une boucle autour d'une branche basse, et voilà mon Jules attaché au pied d'un arbuste.

Croyez-vous qu'il ait paniqué pour autant ? Que nenni !
Quand il a compris qu'il ne pourrait pas s'en dépatouiller tout seul, il s'est tranquillement assis, a philosophiquement accepté de se faire traiter de trouduc ambulant, couillonnaud du bois joli et autres amabilités , et... a patiemment attendu que JE me débrouille à m'enfoncer dans les fourrés pour aller le récupérer !

C'est pas beau, la confiance ?

Ben quoi? C'est intelligent ça! Il a compris qu'il n'y arriverait pas tout seul donc au lieu de s'entêter il a "fait appel" à tes compétences! Hiérarchie situationnelle! Bon chien Jules!!!

Quelle matinée !

Au moment de partir en promenade, j'ouvre la porte du séjour et, comme d'hab, je laisse sortir Jules en libre :normalement, il traverse le jardin-devant, file jusqu'au portail (qu'il est parfaitement capable de sauter quand il part en escapade...) où il m'attend en frétillant pour que je le mette en longe, et on part.

Premier épisode : rencontre surprise
Ce matin, arrive juste à ce moment la camionnette Colissimo, avec un paquet pour moi... Le livreur en descend, me passe le paquet par-dessus le portail, sous l'oeil indifférent de Jules. "Tu attends", je retourne à la maison, je rentre le paquet et je reviens au portail : pas bougé d'un poil ! "c'est bien, tu attends... c'est fini !", je l'attache, et on part.

Deuxième épisode : rencontre affligeante
On part à la découverte d'un nouveau coin de forêt, sentier large mais tortueux. Jules devant moi, en bout de longe, farfouillant à droite et à gauche, très calme. Et voilà qu'arrive en face un mec qui courrait droit sur nous, avec un labrador tenu en laisse très courte ! Moi, je m'arrête, bien entendu ; Jules, spontanément, revient à mes pieds, et... se met à grogner doucement, et à faire la crête. Le mec a quand même l'idée de se mettre au pas, et commence à eng...er son chien, qui aboyait. Je lui sors la rengaine habituelle : "le mien n'est pas du tout agressif, je le tiens en longe juste parce qu'il est fugueur". Réponse : "mais le mien, il n'aime pas les autres chiens !" "Laissons-les faire", dis-je, voyant que Jules a quand même l'air plutôt calme, juste frustré de ne pouvoir aller au contact. Et là, le mec continue à crier sur son chien : "arrête, couché, tais-toi" et... ramasse une branche pour l'en menacer ! bon, il ne l'a pas vraiment tapé, mais... En voyant ça, j'ai dit calmement à Jules "tu laisses", et j'ai rajouté, plus pour le mec "on s'en va, il se fait gronder à cause de nous". On est passés, le mec tenant son chien (qui tirait un max) au ras du collier, Jules à un mètre de moi, avançant calmement, plus de crête, queue normale, longe même pas tendue. Les deux chiens se sont effleurés du bout de la truffe, sans aucune agressivité, on a continué notre chemin...

Troisième épisode : rencontre amusante
Au retour, on passe devant un jardin qui surplombe le trottoir. Dans ledit jardin, un petit Jack, pité sur un poteau de la clôture, se met à aboyer copieusement du plus loin qu'il nous voit. Je raccourcis la longe pour éviter tout "débordement" dans la rue, "tu laisses", je continue à avancer, arrive par la pente du garage (porte ouverte...) un Bichon tout aussi piailleur, mais qui prend bien garde de ne pas s'avancer plus loin que la limite de "sa" propriété. "Tu laisses, ils sont chez eux"... le Jules leur décoche un seul "wouaf" bien senti, genre "z'avez de la veine que je sois attaché, les mini-portions", et il passe, impérieux, les ignorant superbement !

Dernier épisode : rebelote...
On arrive à la maison... et je vois le facteur sur sa mob qui arrivait lui aussi ! Je détache Jules, je le fais rentrer, "à la maison" : il file droit au portillon qui mène au jardin-derrière et me laisse récupérer mon courrier avant d'aller lui ouvrir ledit portillon direction la rentrée par la cuisine.

Bon, je sais, c'est MON Jules, et je ne suis pas vraiment impartiale...
M'enfin, ce matin, je trouve qu'il a sacrément bien assuré !

petite question pourquoi forcer la rencontre entre les chiens, alors que dans la situation que tu décris les conditions ne paraissaient pas vraiment favorables?
J'ai l'impression que tu as eu tout de meme beaucoup de "chance", face à un mec qui te dit que son chien n'aime pas les autres chiens

D'une part, je n'avais pas vraiment le choix : il fallait bien qu'on se croise pour que je puisse continuer mon chemin... et si je faisais demi-tour, le mec nous suivait, voire risquait à tout moment de décider de nous dépasser ! En plus, là où on était, le chemin était suffisamment large pour un croisement à l'aise, ce qui n'était pas le cas un peu plus loin.
D'autre part, il avait beau dire, son chien n'avait absolument pas l'air agressif (ni crête, ni queue haute)... et Jules non plus.

Donc, il m'a semblé que passer calmement notre chemin, c'était encore, sinon la meilleure, en tout cas la moins mauvaise des solutions...

Cath a écrit:D'autre part, il avait beau dire, son chien n'avait absolument pas l'air agressif (ni crête, ni queue haute)... et Jules non plus.

Attention de ne pas que tenir compte de ses signaux là, le chien peut très bien ne pas connaitre la communication canine et ne pas donner de signaux...

Donc, il m'a semblé que passer calmement notre chemin, c'était encore, sinon la meilleure, en tout cas la moins mauvaise des solutions...

On peut se croiser sans qu'il n'y ait contact avec l'autre chien... On apprend ainsi au chien la frustration qui est un élément indispensable pour la construction de tout individu...
De plus, pour moi, lorsqu'une personne ne veut pas de contact, je pense qu'on doit respecter le choix de celle-ci !

Barraband a écrit:

Cath a écrit:D'autre part, il avait beau dire, son chien n'avait absolument pas l'air agressif (ni crête, ni queue haute)... et Jules non plus.

Attention de ne pas que tenir compte de ses signaux là, le chien peut très bien ne pas connaitre la communication canine et ne pas donner de signaux...

kawa l'a appris a ses dépends...

Cath a écrit:Mais... même si je n'y arrive pas j'essaie de réfléchir et de comprendre, faut pas croire...

Comme Chance, je pensais que la présence d'un autre chien qui fait calmement l'exercice servait à donner confiance au "petit nouveau", et à lui faire comprendre qu'il n'y avait pas de danger.

Et, par la même occasion, comme quand on les fait monter dans la voiture, ça apprend à Jules à "travailler" dans le calme avec un autre chien, non ?

Quant à penser que le Jules soit capable de "s'appliquer" rien que pour rassurer l'autre, et/ou lui montrer comment faire... je sais bien que je surestime son intelligence, mais faut peut-être pas trop pousser ???
Et s'il le fait pour me faire plaisir, ce serait déjà formidable

Je reviens sur la question , finalement, je rste dans le flou, pas de réponse explicative??

Cath, tu peux peut être répondre maintenant ?

Si j'ai bien compris la leçon de ce matin, le but est d'habituer les deux chiens à travailler, et plus généralement à se trouver, ensemble dans un espace réduit.

Et, pour en revenir au croisement de l'autre jour : bien sûr, j'ai pu mal interpréter l'attitude de l'un et/ou l'autre chien.
Mais... vu que le mec n'avait visiblement pas l'intention de faire demi-tour, et qu'il n'y avait pas d'autre chemin possible, pour m'éloigner, je n'avais guère d'autre choix que de passer mon chemin...

Cath a écrit:Si j'ai bien compris la leçon de ce matin, le but est d'habituer les deux chiens à travailler, et plus généralement à se trouver, ensemble dans un espace réduit.

En fait, on travaille la sociabilité des chiens. Lorsqu'on travaille au plateau, on peut moduler le choix des chiens à envoyer ensemble ainsi que le nombre.
Un autre exercice où on peut travailler de sociabilité, c'est la voiture, exercice plus difficile que le plateau car c'est en plus un espace fermé...

Hey Cath:

et à Jules!

Très belle journée à toi et à Jules

Joyeux anniversaire Cath !
à Jules

Je me joins aux filles

Et moi aussi...

et moi aussi!!
un très bon anniversaire Cath!
pour Jules!!

et à ton poilu!

Joyeux anniversaire !!

Merci à toutes et à tous !

Quant à Jules, il participe : il a proposé de me laisser les bougies, mais de se charger du gâteau...

Comme un avant-goût de printemps

Ce matin, temps superbe, beau soleil, pas de vent, douce température... Très surprise, donc, de voir le Jules, à peine le portail franchi, partir sur le "petit" circuit, celui des jours de pluie ou des fois où je n'ai pas le temps.

Intriguée, j'ai décidé de laisser faire, pour voir ce qu'il avait en tête...

Une cinquantaine de mètres plus loin, première rencontre, sur un trottoir étroit : un york en laisse. Les deux chiens se sont à peine reniflés, puis se sont assis pendant que leurs maîtresses papotaient... Arrive une voisine, Jules s'est levé pour aller lui dire bonjour, mais calmement, sans la moindre excitation.

Une fois dans la forêt, et comme je m'y attendais plus ou moins, il n'a pas suivi le trajet habituel : il est parti dans un chemin de traverse, puis un autre... je savais à peu près où on était, donc, j'ai laissé faire, me contentant de lui demander de temps en temps de freiner, ou de lui expliquer que je ne pouvais pas suivre (trop broussailleux, pente trop rude...). Pendant plus d'une heure, il m'a fait découvrir un coin de forêt que j'ignorais, en ouvrant la marche une bonne dizaine de mètres devant moi (faut quand même pas trop lui en demander), mais sans tirer, longe souple : le rêve !

Seul moment où je l'ai rappelé : des chevaux arrivaient dans notre dos, on s'est rangés sur le côté (dans un pare-feu bien large), le Jules a commencé à aboyer, mais sans réelle conviction : un "tu laisses, c'est pas méchant et ça se mange pas", et il s'est calmé aussitôt.

Fin du circuit forestier en suivant la trace des chevaux : facile (même moi, entre les marques de sabots et le crottin, j'y arrivais), mais un Jules apparemment tout content de "pister".

Après quoi, sortie de la forêt, et retour à la maison en longe raccourcie : pas de la marche au pied, mais presque !
Y a des jours comme ça où

Super Jules !
Tu n'envisages pas pour lui une reconversion dans le Guide du Rou..rd ?

Mais au fait... p'têt à ce WE

Génial cette balade !
ils sont trop fort ces loulous !!!