Rencontres

Depuis bientôt trois mois que je promène Jules en libre sur le même circuit (avec quelques variantes), nous n'avions rencontré que très peu de monde. Mais, ce matin...

D'abord, un chien (genre pointer) en liberté... que son maître rappelait en vain (je l'ai entendu, pas vu). Jules, à son habitude, était parti en avant : à un détour du chemin, j'ai découvert les deux loustics campés face à face, à 1m l'un de l'autre... Ne sachant trop que faire, j'ai choisi de m'abstenir. Ils se sont observés, rapprochés à petits pas, reniflés... Pas de crête, queues "normales". Et chacun est reparti de son côté.

Un peu plus loin, une dame avec un chien (cocker ?) et une chienne (épagneul) en liberté, on les avait déjà rencontrés, mais tous attachés. Le mâle, parait-il agressif, s'est totalement désintéressé, la femelle, joueuse, a gentiment sauté sur Jules, et est venue se faire caresser... le tout dans la joie et la bonne humeur.

Ensuite, on a croisé un jogger (qui n'a pas eu l'idée de ralentir, et est venu sur moi à fond la caisse...), puis un groupe de trois randonneurs qui cherchaient la dune du Pyla : petite pose pour leur expliquer qu'ils étaient bien dans la bonne direction, mais... à une dizaine de kilomètres... Et comme nous, nous étions tout proches de la fin du sentier, j'en ai profité pour remettre Jules (qui, voyant qu'on causait, s'était tranquillement arrêté à mes pieds) en laisse avant d'arriver sur la route.

Puis, au débouché de la forêt, trois chasseurs (qu'on connaît déjà), dont un avec son chien (qu'on ne connaissait pas) en laisse devant sa voiture : Jules a reconnu les humains, s'est laissé caresser, et a poliment salué l'autre chien avant de se coucher.

Et pour finir, tandis que nous causions, est arrivée une dame avec un setter en liberté, tout feu tout flamme ; il s'est quand même arrêté de galoper à quelques mètres, pour s'approcher au pas... là encore, rencontre calme et amicale.

Bon, j'ai sans doute commis des tas d'erreurs par manque d'anticipation, mais... j'ai fait confiance à mon chien, je l'ai laissé gérer ces rencontres, et, au final, j'en suis très fière, de mon Jules !

Caresses à lui !

le chien : un lien social...
Une utopie que j'essaie de rendre réalité à chaque sortie avec les loulous
Avec 5 chiens dont 3 Bergers Allemands il y a du boulot mais en respectant les gens, on voit déjà les regards changer et puis je crois que la présence de Pauline rassure aussi.
à Jules et bonne soirée à toi

Ce matin, en fin de promenade, Jules (en longe, et super-calme) reniflait un énième brin d'herbe, quand j'entends un galop derrière nous. Le temps de dire ouf, arrive en trombe Vanille, une petite épagneul de 7-8 ans complètement speed, qui adore Jules – et, donc, lui saute littéralement au cou et l'invite au jeu. Jules frétille du croupion, mais reste calme.
Arrive alors, plus calmement, Végas, un cocker du même âge qui vit avec Vanille, supposé grincheux mais avec qui ça s'est toujours bien passé : on se renifle, cool.
Connaissant la Vanille, et comme on était près de la route, je décide d'attendre sans bouger sa maîtresse, histoire que la louloute ne traverse pas en voulant nous suivre... La dame arrive, on commence à papoter, tout en marchant au pas de sénateur.
On était à 2-3 mètres de la piste cyclable, quant déboule une joggeuse suivie d'un chien,un poil (ras) plus grand que Jules, en libre. On s'arrête, ledit chien s'approche, mais au pas, et vient calmement renifler les nôtres : tout allait bien, mais la joggeuse, sans s'arrêter (faut pas rompre le rythme !) ni nous saluer (faut économiser son souffle !), siffle son chien – lequel, naturellement, repart au trot pour la rejoindre... suivi de Vanille, à fond la caisse, que sa maîtresse rappelle en vain.
Et là, Jules, parfaitement calme jusqu'alors, démarre en trombe (heureusement, je tenais bien la longe...) en aboyant dans la direction des deux autres, crête hérissée...
La petite revenait, j'ai envoyé un message un peu sec accompagné d'un "tu laisses", ça s'est vite calmé.
N'empêche, je me demande si Jules voulait aller au secours de sa copine, essayer de calmer le jeu, ou... participer à une éventuelle bagarre !!!

Difficile de te répondre mais il y a tout un contexte à prendre en compte...
Souvent les joggers mettent leurs chiens en danger face aux autres qui rencontrent en balade... Le chien passe en courant devant les autres, arrive de face, ne respecte donc aucun code canin d'approche puisque le jogger ne lui laisse que très rarement le choix d'aborder ses congénères, et c'est là à nous d'anticiper face à cela...

Dryade a écrit:le chien : un lien social...
Une utopie que j'essaie de rendre réalité à chaque sortie avec les loulous
Avec 5 chiens dont 3 Bergers Allemands il y a du boulot mais en respectant les gens, on voit déjà les regards changer et puis je crois que la présence de Pauline rassure aussi.

Tu m'étonnes

Ce matin, deux rencontres intéressantes, parce que sortant de l'ordinaire :

D'abord, en forêt, un superbe pointer en libre, mais que son maître a rattaché en nous voyant arriver parce que, m'a-t-il dit, son loulou en a déjà attaqué d'autres.
Eh bien, Jules – qui, d'habitude, est plutôt content de rencontrer un nouveau copain potentiel – a dû sentir qqch : il s'était planté un peu en avant de moi, mais à distance prudente de l'autre, bref jappement suivi d'un grognement très bas et belle crête, très attentif,et a pris la tangente de lui-même quand le Monsieur s'est écarté pour nous laisser passer (par chance, c'était à un croisement de chemins où il y a pas mal de place). Après quoi, il a continué sa promenade comme si de rien n'était !

Ensuite, au sortir de la forêt, un gentil labrador noir qu'on avait déjà vu : ses maîtres le laissent en liberté dans le quartier, il finira par avoir un accident vu qu'il ne fait absolument pas attention aux voitures... surtout quand il voit un autre chien : il ne pense qu'à venir jouer !
Il nous a suivis jusqu'à la maison, et en a profité pour visiter le jardin de la voisine, qui avait laissé son portail ouvert. Je me demandais comment Jules allait réagir en le voyant de l'autre côté du grillage, pas très rassurée à l'idée qu'il ait envie de passer de l'autre côté : eh bien, il a suffi d'un "tu rentres ?" et il s'en est totalement désintéressé.

C'est formidable cela..
Quand on voit Jules sur le terrain, je n'imagine pas comme il peut etre à ton écoute..
Je veux dire que Jules avec sa longe , me semblait parfois avoir envie de s'éloigner.
Si c'est bien lui que j'ai vu lors du stage?

Eh oui, c'est bien le même...

Jules, il a vécu sa vie pendant deux ans avant que je le récupère à la SPA : alors, maintenant, je crois qu'il m'aime bien et qu'il se plaît chez moi, mais... il est autonome, pour ne pas dire indépendant.

Son côté "fugueur", j'en viens à penser que c'est sans doute l'envie de chasser, mais plus encore celle de se promener où il veut quand il veut – après quoi, il rentre tranquillement à la maison, parce que l'heure de la bouffe, c'est sacré.

Et sur le terrain, selon que les autres (chiens comme humains) lui sont plus ou moins sympathiques, il va faire un effort... ou ne penser qu'à regagner la voiture pour rentrer à la maison !
Pendant pratiquement un an, il était "dans sa bulle", ignorant apparemment les autres (en fait, je crois qu'il observait beaucoup !), se tenant aussi loin du groupe que la longe le lui permettait ; maintenant, il participe davantage, un peu trop même parfois (c'est un chevaucheur/dragueur !), mais fuit toujours les bagarres et semble ne pas trop comprendre les appels au jeu.
Résultat : au départ, il s'est fait remonter les bretelles par Rhéa, et maintenant, Eris l'a a l'oeil : elle l'eng... dès qu'il veut rester un peu trop à l'écart, ou s'il embête un peu trop Platon ou un autre.

Maintenant, sur le terrain, c'est selon : le samedi du stage, trop de nouveaux, donc en longe, mais le dimanche, je lui ai lâché les baskets en laissant traîner la longe...

Jules gère de mieux en mieux les rencontres : même avec les chats (et pourtant...), maintenant, un "tu laisses" suffit le plus souvent.

Hier, en forêt, rencontre sur un chemin d'une dame qui promenait deux chiennes, labrador et jack russell, avec deux laisses. Approche tout en douceur de part et d'autre, reniflages, aucune excitation, juste quelques embrouillaminis laisses-longe, si bien que la dame et moi, on commence à papoter, et je laisse filer la longe, Jules voulant aller lever la patte contre l'arbre le plus proche, à 5-6 mètres.

Soudain, arrivent dans notre dos 3 campeurs en shorts bigarrés, avec un barda pas possible sur le dos. Jules et la labrador, ni chaud ni froid, mais la petite jack se met à piailler, ce qui donne des idées aux deux autres.

Et là, j'étais mal : les 3 mecs, qui continuaient leur chemin, entre Jules et moi, à enjamber la longe en marchant droit sur le chien

J'avoue tout : manque total d'anticipation de ma part ! j'ai tenté – mais un peu tard – un "c'est bon, tu laisses" aussi détaché que possible... et Jules, impérial, s'est tu après un wouaf en réponse à la petite, et a regardé passer les intrus du haut de son indifférence un poil méprisante avant de revenir vers nous, tout guilleret.
Mais je crains d'avoir encore baissé d'un cran dans son estime

Tu feras dix pompes

Chance2 a écrit:

Tu feras dix pompes

... j'imagine la tête de mon Jules, si je faisais ça